Il existe un phénomène qui semble apparaître une fois le quart de siècle passé : l’attrait pour le sport et les vacances dans la nature. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, depuis quelques mois, je vois apparaître sur mon fil Instagram de plus en plus de randonneurs, de paysages et d’aventuriers du grand air. Tendance #healthylife des réseaux sociaux ? Contre-coup de confinement et désir d’extérieur ? Résistance aux lendemains de soirée en chute libre entraînant l’acquisition d’un nouveau loisir n’impliquant pas l’alcool ? Peut-être un peu de tout ça à la fois. Avec une pointe de conscience environnementale supplémentaire pour faire vraiment Génération Y.
N’échappant pas à la règle, depuis mes 25 ans, je délaisse peu à peu les sorties jusqu’au bout de la nuit au profit de sorties jusqu’au pic du Midi (d’Ossau) (c’était pour la rime) et, honnêtement, ce n’est pas pour me déplaire. Bien sûr, et ne vous inquiétez pas, je n’ai pas encore atteint le stade de ma copine Juju qui a arrêté de fumer et vient de s’inscrire à la salle de sport (vous vous rappelez, Juju, avec qui je me suis entraînée pour le semi-marathon), mais quand même, lentement mais sûrement, je sens que je deviens un adulte presque responsable. Il ne me reste plus qu’à payer des impôts et on est bons.
Cette année, donc, et pour la première fois, je suis partie en randonnée pendant non pas un, non pas deux, mais bien trois jours complets, sur les chemins pyrénéens ! Au programme de ce périple : nuit dans les refuges, parties de Uno endiablées, baignade dans les lacs et rencontre avec la faune et la flore locale, le tout, destination, le pic du midi d’Ossau, ce fameux « Jean-Pierre » (parce que c’est un géant, de pierre), en suivant la route des Lacs d’Ayous ! Et dans cette aventure je pars accompagnée d’un groupe très qualitatif qui n’est autre que la famille Salanave, que je remercie chaleureusement de m’avoir aussi gentiment accueillie 🙂
Voici donc le récit en 30 images commentées avec drôlerie et finesse (comme toujours) de cette randonnée en terres béarnaises !
Jour 0 : Arrivée à Laruns, l’ambiance béarnaise est là : c’est le 17 août et ça sent l’orage. (twingo) Un loup, une marmotte, un agneau, un isard et un patou : la faune sauvage version doudou au complet Ici, même les statues portent les masques : on n’est jamais trop prudent… Les petites ruelles mignonnes que l’on aime arpenter à pieds (mais où l’on est en tachycardie si on est en voiture) Jour 1 : Les couleurs bélarusses nous accompagneront pendant la randonnée ! Première étape, le refuge de Pombie, à 6,7km ! Je prends note des recommandations en refuge et profite de cette dernière cabane « WC » pour piquer un peu de papier-toilette pour les trois prochains jours (n’y ayant pas pensé en faisant mon sac). Dernier coup d’oeil au parking, que nous retrouverons dans 3 jours si je ne finis pas mangée par des loups dans la montagne après avoir manqué un virage. Les pieds sur terre mais la tête en l’air : c’est l’histoire de ma vie. Portrait magnifique de ma personne en train de découvrir les joies de la nature. Vous remarquerez que je ne suis absolument pas équipée pour cette marche : chaussures de running (mais pas de rando), pantalon et débardeur de ville… Quand on a pas ce qu’il faut, il faut faire avec ce qu’on a. Et finalement, c’était pas si mal. Je vous présente ma nouvelle brebis préférée, la brebis pyrénéenne, reconnaissable à son nez busqué ! De la réglisse sauvage dont vous pouvez masticoter la racine tout en marchant (à goûter même si d’habitude vous n’aimez pas la réglisse comme moi !) Jean-Luc Salanave, chef du clan Salanave, organisateur de randonnée, camarade du cours de béarnais, connaisseur de la nature et des Pyrénées, ami sans qui je n’aurais pas pu découvrir cette vallée, il est armé de son bâton, regardant l’horizon, direction le col de Suzon. Le chardon bleu des Pyrénées, légèrement retouché afin d’amplifier le côté bleu très joli qui malheureusement ne rend pas aussi bien en photo. Mes pieds se portent bien même avec tous ces rochers. Arrivée au refuge, l’unique, l’indispensable chocolat au lait récompensant plusieurs heures de marche ! Une tradition que je dois à mes amis Allemands depuis nos aventures islandaises. Si vous n’avez pas pensé à votre Cacolac perso, il y a de quoi vous restaurer sur place également : voici le menu « Miam Miam » et « Glou Glou » du Refuge de Pombie. Voici notre chambre dans le refuge. Comme vous le voyez, tous les lits sont côte à côte, il ne faut donc pas avoir peur de la proximité ! En temps de Covid, les organisateurs laissent une place de libre entre chaque groupe, c’est donc le moment idéal pour ceux qui souhaiteraient tenter l’aventure avec un minimum (je dis bien, un minimum) d’intimité. Jour 2 : La vue depuis le refuge de Pombie au réveil. La journée commence plutôt bien. Après le petit-déjeuner matinal (7h), on prend une petite photo souvenir avant de repartir à l’aventure ! Honnêtement, pendant cette rando, je n’ai fait que suivre, et, malgré les efforts de Jean-Luc pour m’expliquer l’itinéraire, je serais incapable de vous le répéter. Heureusement qu’ils mettent quand même des panneaux sur la route. Et heureusement que je les prends en photo. Petite pause au bord de l’un des nombreux lacs que notre chemin croisera au cours de ces trois jours de randonnée. Exclusif : une randonneuse aperçue en train de faire la brasse dans un lac gelé. Entre l’absence de douche (même dans les refuges) et la chaleur de la journée, tant pis pour l’eau glacée, il est de mon devoir de faire un plouf. En salle dès mercredi : Le cheval qui chuchotait au chapeau des humains. On continue l’aventure vers le Refuge d’Ayous ! Plus que 2km ! Arrivée au Refuge d’Ayous et rencontre avec le fameux Jean-Pierre, roi de vallée d’Ossau ! Je porte fièrement les couleurs du Corps Européen de Solidarité, le meilleur programme européen du monde. Oui je porte aussi des Birkenstock avec des chaussettes mais ça c’est la mauvaise influence de Michelle. Coucher de soleil magnifique sur le lac que je n’ai pas pu admirer en raison d’une folle partie de Uno. Chacun ses priorités. Ne jugez pas. Merci Jean-Luc pour la photo 🙂 Jour 3 : Dernière petite ascension matinale avant d’entamer le retour au point de départ ! On voit en bas le refuge où nous avons passé la nuit et je réalise que le cadre est plutôt joli oui. Pause-midi : j’écris mes mémoires en finissant mon saucisson et mon bout de fromage sous l’oeil attentif du camarade équidé. Presque arrivés au parking, l’heure de faire le bilan de ces trois journées de marche au fameux « Marche ou Crêpes » (ne demandez pas s’ils font des sandwichs, vous allez vous faire engueuler…) et de rattraper le retard accumulé dans les fils d’actualités. Si un jour vous pouvez faire caca dans des copeaux de bois au refuge d’Ayous, n’oubliez jamais, c’est l’Europe qu’il faudra remercier. A bon entendeur.
Et oui 30 images ça passe vite ! C’est déjà fini ! J’espère que ce petit tour des Lacs d’Ayous vous aura plu ! En tous cas, moi, j’en ai bien profité, et je recommande à tout le monde de partir faire une randonnée sur plusieurs jours. Non seulement cela vous permet de vraiment vous déconnecter (au sens propre comme au figuré, parce qu’il n’y a pas vraiment de réseau ou d’électricité, même dans les refuges !) mais en plus vous aurez l’occasion de vous pousser un peu physiquement et de vraiment profiter de la nature environnante, le tout, sans vous presser. Si vous n’êtes pas branché refuge, il est possible également de camper à côté de ces derniers et de tout de même prendre vos repas sur place. D’ailleurs, TF1 a fait un reportage sur le refuge d’Ayous, à regarder ici, comme ça vous pourrez vous faire une meilleure idée ! Et comme vous avez pu le constater avec mon expérience, vous n’avez pas besoin de grand chose niveau matériel : je suis littéralement partie sans aucun équipement particulier, à part un sac de couchage. Alors n’hésitez plus et vous aussi, partez dans les Pyrénées 🙂
Super reportage Ingrid !
Je vois que tu es une nouvelle adepte des randonnées Pyrénéennes ! Bravo ! 😀
Bises
Brigitte
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Moi qui pensais être la seule victime de ce phénomène 🙂
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