Les loyers étant vraiment chers à Reykjavik, il est rare que les étudiants aient les moyens de se payer un studio ou un appartement pour eux. Le plus souvent, ils vivent chez leurs parents si ces derniers vivent à proximité (la plupart des jeunes ont une voiture et ont le permis dès 17 ans) ou en colocation. Pour les étudiants étrangers s’ajoute une autre option, celle des chambres d’hôtes ou guesthouse. Ambiance garantie dans ces dernières si vous voulez vivre l’expérience communautariste d’un séjour international (non je n’exagère pas). Ayant déjà vécu pendant plusieurs mois dans un immeuble seulement habité par des étudiants Erasmus en Roumanie, j’ai souhaité quelque chose de différent et me suis décidée pour une colocation.
Outre Didda, la propriétaire de l’appartement, j’ai vécu avec deux autres étudiantes étrangères : Anna, Autrichienne, qui faisait un stage au musée de la photographie, et Julie, Danoise, étudiante en littérature (je crois?). Pour vous faire une idée, pour 550 euros par moi j’avais une chambre d’environ 16m² (oui j’aime les grandes chambres) avec un petit balcon (et les petits balcons…), tous les draps et autres serviettes à disposition, ainsi qu’accès aux parties communes de l’appartement d’ailleurs très joli, plus ou moins situé au centre-ville, et même un chat…
C’est donc ainsi que j’ai rencontré Anna, et que, grâce à elle, j’ai pu rencontrer ceux qui deviendraient bientôt ma bande de copains (Danke Anna!) et partir en escapade dès mon premier week-end.
Visiter l’Islande est quelque chose de très facile : le pays a profité de la publicité gratuite suite à l’éruption de Eyjafjatlajokull, et le tourisme s’est développé très rapidement, avec toutes les infrastructures qui vont avec. Mais lorsque l’on n’a pas le permis, c’est de suite plus compliqué. Bien sur, il est toujours possible de faire des excursions en bus, mais cela coûte une fortune et il faut alors suivre la route toute tracée des itinéraires proposés. Heureusement mes chers amis avaient tous leur permis donc je n’ai pas eu beaucoup de problèmes, je n’avais qu’à suivre !
Pour ma première escapade, nous sommes partis à 5 : Anna, Ramona et Nico nos chers amis Allemands, l’autre Ingrid Française (oui, c’est bizarre comme coincidence) et moi même ; destination Snaellfellsness, la péninsule à l’ouest de l’île. Nous partons donc deux jours, et décidons de passer la nuit du samedi soir sous la tente. Au mois de septembre il fait déjà froid, mais cela reste supportable. L’important, c’est d’avoir un sac de couchage qui garantie votre confort à des températures autour de zéro (un très GROS sac de couchage, le truc le plus confortable du monde) et de dormir avec un bonnet afin que le froid ne s’infiltre pas dans votre corps. Personnellement j’ai super bien dormi. Il est possible de louer à peu près tout ce dont vous pourriez avoir besoin pour camper à Reykjavik, c’est un peu cher mais très pratique. Sinon, n’hésitez pas à demander à votre propriétaire, à des amis d’amis, à un voisin : cela se fait beaucoup et personne ne vous regardera bizarrement. Ou bien, si vous possédez déjà tout ce qu’il faut, vous pouvez bien sûr venir en Islande directement avec votre équipement. Les vols pour Reykjavik sont remplis de gens en tenue de randonnée, avec grosses chaussures et sac à dos, ce qui est très rigolo à observer au départ de Paris. Je les imagine bien dans le métro en train de mourir de chaud sous leurs trois polaires quechua pour économiser des frais de bagages…
Bref ! Nous voilà en route pour Snaellfellness ou quelque chose comme ça (je ne sais toujours pas l’écrire…). Nous décidons (enfin, ils décident, moi je débarque alors je suis plus qu’autre chose) de commencer par la côte sud de la péninsule, de trouver un camping vers le bout, puis de faire la côte nord le dimanche avec un arrêt un peu spécial, car nous voulons absolument participer au « rettir » (plus d’info dans les épisodes suivants). Très vite, je me rends compte, et ce pour la première fois, que l’espace disponible dans le cadre d’une photo est vraiment petit. J’essaie de capturer le paysage, mais je n’arrive qu’à attraper des petits bouts, par ci, par là. Malgré la frustration, je prends quelques clichés que voici, mais promis juré, c’est mieux en vrai.
Une réflexion sur “Islande #3 – Du prix du logement vers une première escapade”