Il faut partir à point.
Le jour du premier entraînement est enfin (youhou) arrivé. La motivation est très mince voire carrément minime mais, poussée par mon cher et tendre, je me jette à l’eau (ou plutôt, j’enfile mes baskets, mon jogging, et un vieux t-shirt) et part à l’aventure.
Bien qu’il n’aime pas courir plus que cela, comme c’est un gentil garçon, il accepte de devenir mon coach le temps de quelques kilomètres. Ce premier footing s’avère difficile car je ne connais pas encore mon rythme de course, et qu’on se lance tout de suite dans les grands objectifs type 7km. Moi j’étais plus partie sur une distance moitié moindre, mais, apparemment, il fallait absolument faire le retour au pas de course également, et non pas au pas de tram comme je l’avais initialement pensé.
Le principal problème que j’ai rencontré lors de ce crash test fut ainsi la vitesse à adopter. Mon partenaire de course ayant tendance à plutôt faire de longues foulées à grande vitesse, tel une fusée direction mars, bref se la jouant lièvre qui s’arrête toutes les 5 minutes parce qu’il ne me voit plus tant il est loin, j’ai eu du mal à trouver une cadence ainsi qu’un support moral permanent. Moi, petite tortue trottinant douloureusement, les articulations rouillées par la sédentarité, j’essayais en vain de suivre le rythme de cette personne qui semblait plus fuir un tsunami (ou quelque chose comme ça) que faire son petit footing dominical.
En d’autres termes, moi petit TER ai voulu jouer dans la cour du grand TGV. Et ce qui devait arriver arriva, au bout de 20 minutes et 3km mon petit coeur et mes poumons crasseux m’ont clairement dit STOP, et j’ai du m’octroyer une petite pause marche le temps de récupérer. Ne blâmez pas le lièvre d’être parti si vite, non, le pauvre a également tenté de ralentir et de suivre le rythme de la lente tortue, et cette dernière s’est moquée de lui parce qu’on aurait dit qu’il sautait sur place avec ses longues pattes (c’était vraiment drôle). Lièvre et tortue ne peuvent se déplacer à la même vitesse, c’est tout, il faut s’y faire.

Ce premier entraînement était donc plutôt décevant je dois dire, mon objectif étant pour cette sortie de ne pas m’arrêter. Lors du trajet retour, la douleur fut encore plus terrible, ayant déjà épuisé toutes mes ressources, ma motivation, mon envie, mon moral, ma détermination, mon courage, bref, plus d’essence dans le réservoir. Mais il fallait quand même rentrer, et j’ai donc alterné marche et course pendant les 3,5km restant, réussissant à finalement atteindre le point d’arrivée sous les encouragements (”YOU CAN DO IT”) de mon bien-aimé aux longues jambes.
Pour finir cette matinée sportive en beauté, on est allé, tout transpirant et tout rouge, prendre un petit déj’ place de la victoire parce que, quand même, on l’avait bien mérité ! Meilleur moment de la journée oui oui je vous assure.
Distance : 7km (entre le pont de Pierre et le pont Jacques Chaban-Delmas)
Temps : 1h
Moral : Mouais bof bof courir c’est vraiment pas mon truc