C’était un lundi de vacances, il faisait beau, il était 16 heures.
Jusque là, tout va bien.
Sauf que voilà, la vie est cruelle et le monde semé d’embûches. Lorsque nos estomacs commencèrent à crier famine et que nos cœurs appelèrent après une brasserie, nos cerveaux eurent du mal à répondre aux attentes de nos corps, gargouillant, pleurant pour de la nourriture de qualité. C’est-à-dire que, en France, c’est pas toujours facile de trouver de quoi se nourrir décemment passé 14 heures, et ce à Bordeaux comme ailleurs. Combinant nos capacités cérébrales hors pair, nous pûmes finalement trouver notre bonheur, mais ce ne fut pas simple.
Nos pas nous menèrent tout d’abord au Paladium qui offre à priori de bons petits plats pas trop chers, classiques, bref exactement ce que nous cherchions. La carte à l’extérieur du restaurant indiquait « Service continu… » (YES) « …du mercredi au dimanche » (NOOOON). Première déception. On demande quand même au serveur, sait-on-jamais-des-fois-que-justement, et malheureusement non seulement c’est mort, mais en plus c’est mort toute la semaine, comme ça au moins c’est clair. La raison de ce changement d’emploi du temps est l’arrivée d’un nouveau Chef et donc d’une nouvelle organisation du restaurant, ce qui, somme toute, attise ma curiosité – il faudra donc retenter notre chance. Peut-être lors d’une prochaine escapade tardive.
Le serveur nous invite à tenter notre chance au Café des Arts, emblématique brasserie bordelaise qui offre elle aussi un service continu… Sauf le lundi. Nos coeurs se brisent à nouveau et une tristesse d’une grande profondeur commence à s’immiscer lentement mais sûrement dans les tréfonds de nos âmes affamées. Tels Astérix et Obélix dans Les Douze travaux d’Astérix – je ne me prononcerai pas sur qui est qui – nous continuons notre quête sans trop d’espoir au gré des conseils des divers serveurs qui nous renvoient comme des balles de ping-pong vers des lieux qui jamais ne nous acceptent.
Finalement, nous finîmes par nous restaurer à l’Auguste. Soit à environ 200 mètres de nos demeures respectives. Oui, tout ça… pour ça.
Situé Place de la Victoire, le Café Auguste est plus connu pour ses happy-hours (heures heureuses) de fin d’après-midi / début de soirée lors desquelles la pinte n’est qu’à 3,60 euros (le demi aussi d’ailleurs, bonjour l’incitation à la consommation d’alcool). Méfiez-vous, à cette occasion et pendant toute la soirée qui suit, le café, lui, double de prix et atteint la modique somme de 2,50 euros.
Bref, je m’égare, revenons-en à mon tartare.

L’après-midi est déjà bien avancée quand nous nous installons sur la terrasse de l’Auguste, prêts à dévorer une vache entière. Le service est efficace, bien que le sens de l’humour de notre hôte soit légèrement mauvais et son interface un peu agressive. En même temps, le travail de serveur n’étant pas de tout repos, je ne me permettrai aucune critique à cet égard, seulement ces simples remarques. Nous avons commandé, donc, bien évidemment, un tartare, source de bonheur ultime en ces temps de disette, ainsi qu’un cheeseburger qui nous tentait quand même pas mal. Ces deux plats se sont avérés ma foi plutôt bons (surtout le tartare) (j’adore le tartare), accompagnés d’une petite salade fort bienvenue et de frites somme toute assez moyennes. Le tout arrosé de deux verres de vin rouge conseillés par notre serveur adoré (« quel est le vin du jour ? » – « bah, c’est du vin rouge quoi, genre rouge, vin de table quoi »).

Total de la note : 40 euros pour deux. 20 euros chacun (oui les maths c’est mon dada).
Note vaisselle : 6.38/10
Note humour : 4.57/9
Note tartare : 8/11
Pour une note globale de… tataatatatatata… 6.3166667/10
C’est cool et ça fait son job !