Journal de bord : 24/08
Notre équipe de baroudeur de l’extrême se trouve désormais à Corfou. Nous avons quitté Sarande ce matin à bord d’un ferry qui nous a amené, non sans stress, sur l’île grecque, pour la « modique » somme de 23 euros. Notre séjour à Sarande s’est avéré quelques peu déroutant. Le bus depuis Tirana a pris beaucoup plus de temps que prévu (6 heures de trajet pour environ 250km) et c’est donc en pleine nuit que nous posons pied pour la premiere fois dans la station balnéaire albanaise. Une ville assez vilaine, pleine d’escaliers qui mènent à des immeubles pas très jolis, et une auberge de jeunesse que nous n’avons toujours pas compris. Nous vous déconseillons formellement le Beni hostel, à moins que vous soyez adeptes de musique degueu très forte à toute heure, de chaleur extrême dans la chambre, d’un menage tout relatif, d’une gestion absolument aléatoire, de gens étranges et de patrons qui ne comprennent pas le système de réservation via hostelworld et nous fait payer plus que le prix normal (bon seulement 600 leke de plus mais par principe voilà voilà). Il n’y a pas grand chose à faire à Sarende même à part peut etre se balader le long du port, ou partir en quête de souvenirs sympas (ce qui n’est pas chose aisée croyez-moi). Nous avons donc choisi de prendre le bus de la ville (originaire de Chambéry) direction Butrint (une sacrée escapade, le bus albanais). Située à environ une heure de bus, Butrint est connue pour son site archéologique classé au patrimoine de l’UNESCO. Une balade parmi les ruines de différentes époques, du monde hellénistique jusqu’au 14e siècle (si ma mémoire est bonne), plutôt intéressante, pas bondée de touriste, avec une petite boutique d’artisanat local traditionnel handmade, le tout pour 700 leke : un grand oui ! On retourne à l’auberge louche retrouver Diara-Marie qui avait préféré rester tranquille ce jour là, avant d’aller tous manger en ville et chasser les pokémons. Après une très mauvaise nuit de sommeil, la chambrée n’est pas au mieux de sa forme : on sent que le voyage touche à sa fin. Nous décidons de quand meme faire une excursion dans l’après midi, direction le monastère de Saint-George et la « Monastery beach ». Nous reprenons le même bus de Chambéry direction Butrint mais nous arrêtons environ à mi-chemin. Bien moins de touristes ici, et de gens en général, ca fait plaisir ! Nous ne savons toujours pas si c’est du au lieu qui est peu fréquenté ou à l’orage qui se préparait au loin et a fini par éclater une dizaine de minutes après que nous soyons descendus du bus. C’est la première fois qu’il pleut en deux semaines et encore, c’est une petite bruine a peine qui va se calmer dici peu. Nous accueillons donc la nouvelle sans broncher direction la plage. Comme vous pouvez l’imaginer, la pluie ne sest pas calmée, le vent s’est levé, les chaises et tables du bar ou nous nous étions réfugiés ont commencé a s’envoler… il est 18h30 et notre bus retour ne passe que dans une heure. Mais haut les cœurs, drapés dans nos serviettes de plage encore non utilisées, nous attendons le bus de Chambéry tel le messie en chantant a tue tête ses louanges. Il est 19h30, nous attendons toujours le bus, il fait nuit noire, il pleut des cordes, mais nous chantons toujours, et, enfin, il arrive. Nous grimpons dans le bus la tete haute malgré le ridicule de notre situation. Arrivés a Sarande, nous allons manger une pizza, bien méritée.
Photo : quand on commence à attendre le bus retour, avant la pluie, avant la nuit, avant le mistral gagnant et avant Bohemian Rhapsody (« mamaaaaaaa, ouhouhou »)