Le festival de la bande-dessinée d’Angoulême : pas le temps de buller !

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices. Aujourd’hui, nous partons en Charente et plus précisément à Angoulême, une destination peut être moins exotique que celles auxquelles je vous ai habituées, mais tout autant intéressante, surtout lors de son événement phare : le Festival de la Bande-dessinée !

En effet, Angoulême est une ville française moyenne qui, sur le papier, ne présente pas plus d’intérêt qu’une autre (et là, je me dois de préciser : sachant que quasiment toutes les villes de France présentent un intérêt particulier mais du coup voilà pourquoi Angoulême plus que Rouen plus que Chartres plus que blablabla bref visitez la France tout est ouf). Sauf que c’est justement par le papier qu’Angoulême se démarque : son industrie papetière et d’imprimerie fut florissante du 16ème siècle jusqu’au début du 20ème siècle. Cet héritage est en partie décrit dans le livre Les Illusions Perdues d’Honoré de Balzac, grand classique de littérature française, qui ne doit pas vous effrayer par le nombre de ses pages tant chaque épisode est passionnant.

Angoulême en janvier : gris mais joyeux

Donc, tout ça pour dire que Angoulême est une ville ancienne, bordée de remparts en pierre qu’il fait bon d’arpenter (même en janvier) et dont l’histoire est liée à celle de l’imprimerie et du papier. Est ce donc un hasard si c’est des années plus tard Angoulême porte le label « ville créative » de l’UNESCO ? Qu’elle s’est spécialisée dans la création, l’animation, la formation aux métiers du son et de l’image ? Que le Salon International de la Bande dessinée y a été lancé en 1973 par une bande de passionnés un peu fous mais dont l’ambition s’avérera une réussite ? Car, oui, 50 ans plus tard, le salon désormais festival, est un rendez vous incontournable pour tout adorateur et professionnel du 9ème art (dont moi) et c’est 50 ans plus tard que j’ai enfin eu l’occasion d’y participer pour ma plus grande joie !

Mais alors, qu’est ce qu’on y fait à ce fameux festival, et qu’est ce qu’il s’y passe ? Patience, c’est ce que je vais vous raconter… Mais d’abord je tiens à remercier dès à présent ma cousine Christine (et toute sa famille) pour son accueil pendant ces quelques jours car sans elle je crois que je n’aurais jamais réussi à venir ! Merci Christine ❤️

  • Des expositions payantes

Quand on achète une place pour aller au FIBD c’est avant tout pour avoir accès à des expositions (et dans une moindre mesure des conférences). Pour la 50ème édition, un passe spécial était disponible également pour une exposition assez unique, celle de Hajime Isayama, le créateur du manga Shingeki no Kyojin (ou, L’Attaque des Titans) que, si vous ne connaissez pas, je vous conseille fortement (que vous aimiez les animés ou non). En une journée, j’ai réussi à visiter 6 des 7 expositions proposées et à assister à une conférence formidable en présence de la Ministre de la Culture (improbable) : « Résister par le dessin ». Mes conclusions de cette unique journée de festival :

  • une journée est suffisante pour participer (parfois, certes, rapidement) à toutes les expositions, si vous venez le jeudi. J’ai l’impression que le week-end il y a pas mal d’attente à chaque endroit, ce qui ralentit le rythme des visites.
  • il y a énormément de bandes dessinées qui ont l’air incroyable à lire. Cette fois j’ai ajouté à ma liste : Madeleine, Résistante, les albums de Philippe Druillet, revoir l’Attaque des Titans du début, me pencher sur les créations incroyables et folles de Julie Doucet Et puis bien sur les albums Hshouma de Zainab Fasiki ; Journal Inquiet d’Istanbul de Ersin Karabulut ; et Trois Heures de Mana Neyestani, tous trois présentés pendant la conférence.
  • le festival a vraiment lieu dans toute la ville, il faut donc prévoir sa journée et ses déplacements en avance et ne pas hésiter à faire l’usage de la « Navette BD », un bus qui circule toute la journée gratuitement pour les festivaliers d’un point à un autre.
  • Le « off » d’Angoulême

Même si je n’avais qu’un passe pour une seule journée, il était hors de question que je ne profite pas du festival pendant le reste de mon séjour angoumoisin (oui, c’est le gentilé d’Angoulême, assez joli mais pas forcément très intuitif). Heureusement, comme tout festival qui se respecte, Angoulême a un « off » (c’est à dire la version hors programme du festival) presque aussi fourni que le festival en lui même. Voici quelques activités en off qui peuvent vous plaire :

  • un concert de jazz dessiné : on savait pas trop à quoi s’attendre, et bien c’était incroyable ! L’alliance du violoncelle joyeux de Ana Carla Maza et de l’aquarelle colorée de Aude Picault a donné un superbe spectacle.
  • un son et lumière dans une chapelle : expérience totalement immersive qui nous transporte dans l’univers de Philippe Druillet, rempli de vaisseaux spatiaux et de citadelles incroyables.
  • une rencontre avec l’association FIBD : les bénévoles vous accueillent avec des bonbons, une exposition des affiches officielles du festival depuis ses débuts il y a 50 ans, et un jeu concours pour gagner… Des bd, bien sûr !
  • et pleins d’autres stands, événements et fêtes de toutes sortes : thème religieux, thème LGBT, thème enfants, thème humanitaire, thème Québec, thème radio… Il y en a pour tous les goûts 🙂
  • Le festival c’est un peu toute l’année…

Angoulême, véritable « ville du son et de l’image », fête la bande dessinée un peu toute l’année. Plusieurs indices vous le prouveront tout au long de votre visite. Déjà, les noms de rue sont tous indiqués par des bulles de bande dessinées : clin d’œil très mignon au 9ème art à chaque coin de la ville. Ensuite, beaucoup de restaurants, de cafés, de magasin portent dans leurs noms ou dans leurs produits des références à la bande dessinée. Surtout, ce qui frappe le passant, ce sont les nombreux murs peints qui décorent le centre ville. Ma chère cousine m’a emmenée les découvrir à l’occasion d’un tour des murs peints, une balade qui prend un certain temps si vous avez envie de tous les voir. Je vous en partage quelques uns de mes favoris 🙂

Pour trouver l’itinéraire et le descriptif complet du parcours des murs peints, c’est par ici !

J’espère que cette balade au cœur du festival de la Bande dessinée d’Angoulême vous a plu et vous aura donné envie d’aller y faire un tour aussi un jour ! Encore merci à Christine et à toute sa famille pour son accueil ! N’hésitez pas à partager en commentaire votre expérience de l’événement et/ou vos recommandations de bandes dessinées 🙂

J’en profite d’ailleurs en parlant recommandation pour vous partager le nouveau blog de ma copine Mimile, Expédition Synopsis, qui nous emmène dans un tour du monde livresque, un voyage pour lequel je ne peux que vous conseiller d’embarquer… A bientôt 🙂

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