Avant même d’arriver en Azerbaïdjan, je n’avais qu’une idée en tête : prendre le train de nuit de Bakou à Tbilissi en Géorgie, autant pour profiter des joies du transport nocturne que de la capitale géorgienne (découverte en 2017 avec mes fidèles compagnons de route Mimile et Philou, j’avais adoré cette ville !). Malheureusement pour moi, les frontières terrestres azerbaïdjanaises sont restées fermées pendant toute la durée de mon séjour et ne sont, à ce jour, toujours pas rouvertes. Que nenni, si on ne peut pas aller à Tbilissi, nous essaierons donc de nous en approcher un maximum ! Et puis, il faut bien sortir un peu de Bakou pour découvrir d’autres villes d’Azerbaïdjan, n’est-ce pas ? Alors, tous à Gandja !

Je suis allée deux fois à Gandja (en azerbaïdjanais « Gəncə ») : une première fois en voiture avec mes comparses Tiennou et Raphou que rien n’arrête, et, une deuxième fois en train en compagnie de mes chers collègues aventuriers. Chers amis, je suis formelle : le train est une bien meilleure option pour aller à Gandja. La route est très longue et vide, si vide, vraiment c’est lunaire, et c’est long, franchement, autant être tranquillement installé dans un TGV avec tout le confort moderne pour profiter du paysage désertique. C’est pas cher, ça va plus vite, c’est moins chiant (disons les choses), il y a un train le matin et un le soir tous les jours, bref, team train à 1000% (pensez quand même à une petite laine car ils rigolent pas avec la clim !).
En terme de logement, j’ai testé la première fois le Ganja Grand Hostel : une expérience assez traumatisante que je ne recommande à personne (personnel, hygiène, localisation… Rien n’allait sauf le prix mais bon même pour moi c’était beurk). Pour le second séjour, notre choix s’est porté sur le Ganja Deluxe Hotel, plutôt pas mal, disons que c’est OK, mais mieux vaut ne pas avoir d’attente particulière. Vous y trouverez tout de même une piscine qui est un peu poisseuse mais a le mérite d’exister (après moi je me baigne dans la mer Caspienne donc que voulez vous mes standards sont assez bas).



Le transport puis le logement résolu, vous vous demandez certainement, mais que faire à Gandja ? Excellente question ! Plusieurs activités sont possibles, que ce soit dans la ville elle-même ou dans les environs.
Tout d’abord, le vieux centre de Gandja est un endroit très agréable pour se balader avec ses nombreux bâtiments en brique rouge et ses grands arbres qui ornent les trottoirs. La place centrale, gigantesque, est un classique des villes azerbaïdjanaises et possède bien sûr sa statue du grand leader, père de la nation, Heydar Aliyev. Il y a également à proximité de nombreux bâtiments importants pour la ville : le théâtre, l’université, la mosquée « Juma » ou « Shah Abbas » et une rue commerçante piétonne avec quelques boutiques / restaurants où les locaux aiment déambuler. Le soir, rendez vous au Art Garden Ganja, sorte de tiers lieux local et probablement le seul espace un peu alternatif de la ville. Au programme : la petite carte assez tendance du Xoyski Cafe (pizzas, bières et vins locaux), jardin où se poser et des activités (English club, soirée cinéma, mini-marché de créateurs…) tout au long de l’année.
















Dans les environs proches de Gandja, vous pouvez visiter le Mausolée de Nizami Ganjavi, poète du 12ème siècle, grand écrivain azerbaïdjanais (certains vous diront qu’il est Perse ou Iranien par ses origines familiales) et star locale puisqu’il est né, comme son nom l’indique, à Gandja. Le Mausolée a une architecture intéressante et mérite sa petite balade, même si en réalité il n’est pas très ancien. Nizami Ganjavi est notamment l’auteur de Leyli et Majnun, récit que vous pouvez retrouver lors d’un spectacle de marionnettes incroyable à Bakou. Un peu plus loin, à environ 7km du centre-ville, ne manquez pas la grande mosquée Imamzadeh qui est un must see, très impressionnante par sa taille et par ses belles couleurs.









Enfin, si vous avez un peu plus de temps, vous pouvez vous rendre dans la région du Parc naturel Göygöl. Je vous conseille très fortement de faire appel aux services d’un chauffeur car la route monte et serpente pendant très longtemps et le parking est juste un enfer. Vous arrivez tout d’abord à un premier lac, le Göygöl (soit le lac bleu qui doit son nom à la pureté de son eau) et si vous continuez un peu plus loin le chemin vous trouverez une navette qui vous mènera au second lac, le Maralgöl (peut-être, suivant certaines légendes locales, tiré du nom féminin Maral). Malheureusement, je n’ai pas pu visiter ce dernier car justement, en venant avec notre propre voiture, nous avons perdu pas mal de temps dans les transports. Ce sera pour une prochaine fois 🙂






Si vous n’êtes pas très lac, mais que vous avez du temps devant vous pour une aventure, l’autre option est d’aller du côté de Gədəbəy (prononcez Guèdèbè). Là-bas, vous pourrez effectuer une randonnée dans un paysage encore assez peu exploré, sur la route des mines Siemens, d’un chemin de fer perdu et de l’héritage allemand de cette région. Je vous conseille cet article (et tout le blog en général) de Gani, excellent guide azerbaïdjanais qui propose des visites dans cette région.

Voilà, c’est déjà l’heure de reprendre le train direction Bakou après la découverte de Gandja, deuxième ville d’Azerbaïdjan. J’espère que cet article vous aura donné envie d’aller y faire un tour 🙂
A très bientôt pour de nouvelles découvertes !

