Expatriation en Namibie #3 – La fameuse visite de Sossusvlei

« Sossusvlei » : ce nom n’évoque peut-être rien pour vous, et pourtant, vous avez 99% de chance d’être déjà tombé sur une photo de cet endroit aux couleurs incroyables, que ce soit dans un magazine de voyage ou sur un fond d’écran Windows ! Ce lieu est en effet l’un des paysages emblématiques de la Namibie, et c’est également celui que nous avons choisi de visiter en premier dans notre pays d’adoption à l’occasion de mes 30 ans 🙂 Car quoi de mieux qu’une petite escapade loin du monde pour passer un nouveau cap ?

Bon ben on est bien là, y a de l’ambiance !

Mais avant de vous raconter cette aventure, déjà, « Sossusvlei », c’est quoi exactement ? Situé au coeur du parc du Namib-Nauklauft (ok… ça nous aide pas), le plus grand parc naturel d’Afrique (moui, ça se précise), fondé en 1907 par des colons allemands (ah oui quand même), « Sossusvlei » signifierait en gros « le marais sans retour » dans un mix Nama-Afrikaans, ce qui, vous nous l’accorderez, est un nom très prometteur pour un randonneur en goguette. Il fut un temps où la rivière Tshauchab coulait à Sossusvlei avant de s’éteindre dans les dunes qui l’entourent, mais, étant donné le climat plutôt sec de la Namibie et son côté légèrement désertique, il est désormais très rare de voir de l’eau dans la zone. Néanmoins, à la saison des pluies, il arrive que la rivière réussisse à se remplir à nouveau et c’est alors que tous les photographes du monde entier se ruent sur place pour capturer les reflets des dunes dans les flaques du marais sans retour.

Mais, Sossusvlei, c’est bien plus qu’un marais asseché les trois quarts de l’année. D’ailleurs, si les touristes internationaux l’ont élu « lieu le plus visité de Namibie », vu la concurrence, c’est pas pour rien (zéro source pour ce fact, tout comme dans le désert namibien). En effet, Sossusvlei abrite quelques merveilles, que je qualifierais de plutôt pas mal, parmi lesquelles le « Deadvlei » (un autre marais, donc, mais mort cette fois-ci) et les dunes géantes du désert du Namib, que vous avez déjà sûrement vues encore une fois en fond d’écran quelque part.

Le « Deadvlei » est un marais asseché qui, autrefois, respirait la vie et les arbres, mais qui depuis environ 600 à 700 ans a complètement séché et s’est fait, en plus, encercler par des dunes, lui interdisant pour toujours l’accès à l’eau, laissant là les pauvres troncs d’arbre (des « acacias à girafes » me dit Wikipédia), pas tout à fait pétrifiés, mais pas en très grande forme non plus. Quant aux dunes, parmi les plus hautes du monde je précise avec la fameuse « Big Daddy » qui culmine à 325m de hauteur (à côté la Dune du Pilat c’est 104m et la Tour Eiffel c’est 312m donc attention les mollets pendant la montée), mais également « Big Mama » qui lui fait face, ou encore la Dune 45, très prisée par les photographes, elles sont un régal pour les yeux avec leurs couleurs qui tournent au rouge au lever et au coucher du soleil.

Bref, après cette courte introduction (ou presque), il est temps de vous raconter comment Saša et moi avons vécu notre première aventure namibienne à la découverte de ces merveilles paysagesques.

Nous sommes partis de Windhoek, notre nouveau fief, très tôt le matin à notre habitude (genre 11h) car nous avions quand même 4 à 5 heures de route devant nous avant d’atteindre la « ville » (le lieu-dit ?) de Sesriem où se trouve l’entrée du parc Namib-Nauklauft. Mais ça, c’était sans compter le fait que nous avons pris un détour, alternant entre « devrions nous suivre le GPS ? » et « devrions nous suivre les panneaux ? » avant de finir sur un « mais on va où en fait ? », et qu’au final, nous n’avions même pas besoin de passer par Sesriem. Cela nous servira de leçon pour la suite : en Namibie (comme ailleurs !) mieux vaut anticiper son itinéraire 🙂

Mais point d’inquiétude, si en Italie tous les chemins mènent à Rome, en Namibie, ils mènent tous au camping. Et en parlant de camping, nous avons personnellement logé au Little Sossus Campsite qui fut un choix splendide pour notre presque-premier camping namibien et que je vous recommande donc fortement : salle de bain et cuisine privées, espaces immenses pour sa tente, et même un petit chat comme voisin ! Comme vous le découvrirez bien vite, le camping en Namibie ça n’a rien à voir avec ce qu’on connaît en Europe 🙂

Après un braai bien mérité et orchestré d’une main de chef par Saša, on profite de la soirée pour regarder les étoiles, écouter les animaux qui discutent dans la nuit, et se coucher tôt car pour visiter Sossusvlei il faut se lever à l’aube, et pour de vrai, cette fois ! En effet, les parcs nationaux en Namibie ouvrent leurs portes au lever du soleil et les referment à son coucher : les horaires d’ouverture sont donc variables tout au long de l’année, mais l’information vous sera clairement précisée au moment où vous irez payer votre entrée. L’entrée coûte par ailleurs 150 dollars namibiens par personne si vous êtes un touriste étranger et 10 dollars pour la voiture. Vous pouvez bénéficier de réductions si vous résidez en Namibie ou dans un pays de la SADEC.

Pour profiter pleinement des paysages, il est donc recommandé de se présenter à l’ouverture du parc quand le soleil n’éblouit pas encore les dunes de sable et que la chaleur ne se fait pas encore sentir. Si vous êtes chanceux, vous avez peut-être réservé dans l’un des logements situé à l’intérieur du parc, notamment celui géré par la Namibia Wildlife Resorts, aussi connue sous le nom de NWR : leurs logements n’ont pas très bonne réputation, mais ils ont l’avantage de vous donner une longueur d’avance sur les autres puisqu’au moment de l’ouverture des portes, vous êtes déjà dedans ! Vous bénéficiez ainsi d’une heure de plus le matin et une heure de plus le soir par rapport à ceux qui dorment à l’extérieur (et c’est également valable pour les autres parcs namibiens, notamment celui d’Etosha, dont je vous parlerai bientôt !). A vous les levers et les couchers de soleil… Mais attention tout de même : l’heure, c’est l’heure, et vous risquez une amende en cas de retard, les Namibiens ne rigolent pas du tout avec ça !

Quoiqu’il en soit, l’idéal est d’arriver la veille pour pouvoir attaquer le lendemain une journée complète dans le parc dès le matin, et repartir le surlendemain. Il faut savoir que le parc et les dunes s’étendent sur plusieurs kilomètres et que quand vous êtes à l’entrée du parc, vous en avez encore pour 30 minutes de route avant d’en voir le bout. La « Dune 45« , pour vous donner un ordre de grandeur, s’appelle ainsi car elle se situe à 45 km de l’entrée du parc… La voiture est donc indispensable pour cette visite, que ce soit dans le cadre d’une excursion organisée par votre camping ou votre lodge, ou par vos propres moyens. Si vous venez avec votre véhicule, le mieux est de venir en 4×4 afin d’être totalement indépendant, car la dernière portion de la route est en réalité seulement du sable et interdite à tout autre type de véhicule. Mais, si vous n’avez pas de 4×4, pas de problème ! Un service de navette (payant) est proposé pour faire le dernier tronçon. Sinon, vous pouvez également marcher, la balade fait 5 km… Il y a toujours des solutions 🙂

La plupart des visiteurs commencent par aller voir le lever du soleil sur la « Dune 45 », réputée pour être le meilleur point de vue à cette heure de la journée. Saša et moi, ayant déjà manqué le lever du soleil (oups), nous sommes rendus directement à « Big Daddy », la plus grande dune, que nous avons vaillamment grimpée. Une ascension pas toujours facile, mais qui vaut vraiment le coup, surtout pour la descente ! Le sable fait un bruit similaire à celui de la neige lorsque l’on dévale la dune : une descente qui vous fera assurément retourner en enfance. Si vous voulez changer un peu du sable, n’hésitez pas aussi à faire une balade dans le canyon de Sesriem, en évitant bien évidemment les heures les plus chaudes de la journée, auquel cas vous risqueriez, comme nous, une petite insolation.

Enfin, ménagez vous, faites une pause dans le restaurant de la NWR qui vous proposera, outre une carte simple et réconfortante, de la bière namibienne bien fraîche que votre gosier asseché tel le Sossusvlei saura bien apprécier. Je mentionne au passage la boutique de souvenirs (qui relève en fait plutôt du cabinet de curiosité), aux prix étrangement élevés, qui a le mérite d’exister mais que je ne vous recommande pas particulièrement.

C’est déjà la fin de notre aventure, j’espère que toutes ces explications vous ont plu et vous ont donné envie de venir visiter Sossusvlei ! N’hésitez pas à partager en commentaires vos recommandations et vos conseils afin d’en faire profiter le plus grand nombre 🙂

Merci au sponsor « L’Amicale du 18ème » de m’avoir habillée pour cette épopée !

A très bientôt pour un nouvel épisode du Ponpon en Namibie !

2 réflexions sur “Expatriation en Namibie #3 – La fameuse visite de Sossusvlei

  1. Merci Ingrid. On se sent bien sédentaire en lisant tes belles aventures. Continue à nous faire rêver. En plus j’adore ton écriture. Gros bisous. Brigitte R

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